Si la rentrée ne se faisait pas, qu’adviendrait-il ?
Fantasme du vacancier qui prendrait la liberté de prolonger encore, encore un peu. Oui mais si tous les Aoûtiens cristallisent cette envie en même temps …
Une épidémie d’un nouveau genre pour une situation de crise que l’on déroule sur l’autoroute, des organes du pouvoir parisien au sud et ses plages plus si paisibles.
Benhamou décrypte quelques rouages de notre société en partant d’un micro évènement individuel à la Süskind qui devient un mouvement de masse sociale.
La rentrée n’aura pas lieu, Stéphane Benhamou, éditions Don Quichotte, 16,90€
Voyage glaçant en Corée du nord
Aurélien Ducoudray nous emmène cette fois en Corée du Nord, à travers le récit naïf et innocent d’un petit garçon de 8 ans, complètement formaté par l’idéologie du régime. Mais son insouciance et ses certitudes vont voler en éclat lorsqu’il apprend que son père est originaire de Corée du Sud, pays ennemi du peuple. Par un jeu de couleurs et de traits, on assiste à la descente aux enfers de la famille de Jun Sang, et de la population nord-coréenne qui meurt de faim.
Une superbe bande dessinée qui nous fait rire autant qu’elle nous hante.
L’anniversaire de Kim Jong-Il, Ducoudray/Allag, éditions Delcourt, 17,95€
« Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts »Isaac Newton
En 1947, Yechezkel, jeune garçon juif passionné de violon, et sa mère, survivante des camps d’Auschwitz, partent rejoindre le frère de celle-ci, oncle Yosef, tenancier du café Budapest à Jérusalem.
Le café Budapest représente un lieu de vie où toutes les communautés se croisent en harmonie, mais les évènements de la politique internationale viennent troubler cet équilibre fragile.
Sur fond de la création de l’état d’Israël, ce récit en noir et blanc plein de vie réussit le pari de faire la place belle à une chronique de la vie quotidienne avec des personnages touchants et attachants, tout en dévoilant les enjeux et les tensions déjà existantes lors de la création de l’Etat d’Israël en 1947, et la portée dramatique de l’histoire, sans jamais prendre parti ou tomber dans le manichéisme.
Café Budapest, Alfonso Zapico, 18€, éditions Steinkis
Au plaisir de lire.
L’équipe de la librairie Lisa, Kelly, Hélène, Dorian, Michel