Bruxelles, le capital architectural de l’Europe
Ludovic Lamant, ancien correspondant bruxellois pour Médiapart, nous livre ici une méditation architecturale sur le pouvoir politique européen.
Le livre s’ouvre sur une déambulation dans le quartier européen, décrivant les bâtiments et leur rôle dans cet ensemble sans saveur. L’auteur y dissèque scrupuleusement les constructions et déconstructions de Bruxelles, œuvrant à donner la parole à des architectes, urbanistes, parlementaires ou autres qui furent liés à l’établissement concret de cette bureaucratie européenne.
Ouvrage politique, Bruxelles Chantiers se lit aussi comme un guide de voyage initiatique sur l’Europe et sa ville incarnée en Bruxelles.
Bruxelles Chantiers – Une critique architecturale de l’Europe, Ludovic Lamant, Editions Lux,16€
Nirliit
Au nord de la baie d’Hudson, dans les villages engloutis par la neige, il y a eux : la population Inuit du Canada. Ils vivent libres, avec comme seules richesses deux supérettes, l’océan et les enfants de la communauté. Et puis il y a les Blancs, qui débarquent tous les étés le temps de la saison pour travailler sur les chantiers, briser le cœur des femmes et repartir à la saison où tombe la nuit. La narratrice, elle, va s’y attarder un peu plus et nous raconter la beauté et la violence qu’est le Nord. Avec une immense douceur, elle témoigne pour ce peuple oublié.
Un magnifique roman, cru et fascinant.
Nirliit, Juliana Leveillé-Trudel, Editions la Peuplade, 18€
La Papeterie Tsubaki
Ceux qui viennent parfois de loin font appel à Hatoko pour écrire des lettres en tout genre : d’amour, de rupture, de condoléances… Parfois, il s’agit de motifs plus cocasses, plus surprenants. Suite au décès de sa grand-mère, elle est de retour à Kamakura pour gérer la papeterie dont elle a hérité. Elle raconte son passé : une enfance pas vraiment heureuse, faite de sacrifices, aux côtés de celle qu’elle appelle l’Ainée, cette femme exigeante qui lui a transmis l’art de la calligraphie. En devenant gérante de la papeterie Tsubaki, Hatoko fait ses premiers pas d’écrivaine publique, profession que l’on croyait perdue. Chacun a ses raisons, mais toutes et tous savent que Hatoko mieux que quiconque saura choisir les bonnes formulations, l’encre, le type de papier et la calligraphie qui retranscriront au mieux leurs sentiments. La papeterie Tsubaki était un simple commerce, elle devient avec Hatoko un lieu de partages, de secrets, de respect. Un roman pudique et contemplatif, rythmé par les événements qui animent les habitants de Kamakura.
La Papeterie Tsubaki, Ito Ogawa, Editions Philippe Picquier, 20€
Jeudi prochain, rencontre avec Gérald Ariano et Emilie Villeneuve pour le lancement de l’ouvrage Bougez vert !
