L’Homme qui savait la langue des serpents

Voici l’histoire du dernier homme qui savait la langue des serpents.
Une épopée délirante dans la forêt estonienne, vous y croiserez hommes et bêtes, une amitié entre un jeune garçon et un serpent, une histoire d’amour pittoresque et une époque qui s’effondre au profit de la modernité.
Un chef-d’œuvre du réalisme magique, une fable haletante et une sublime ode à la nature issue du folklore balte.

L’Homme qui savait la langue des serpents, Andrus Kivirähk, éditions du Tripode, 13,90€

Astrid Lindgren, une Fifi Brindacier

En littérature même quand on aime un personnage, on n’en sait pas forcément tellement sur la vie de son inventeur. Alors si pas mal de monde connaît à peu près Fifi Brindacier, cette petit fille libre et espiègle qui n’a pas la langue dans sa poche, par contre qui connaît la vie de son auteure ? Qui connaît la vie en Suède vers 1900, à la campagne et à la ville, la condition de la femme, le type d’éducation ?… Avec ce livre, c’est une personne, un pays, une histoire que vous découvrez. Et Fifi a été écrite par une femme avec une sacrée poigne ! A lire sur une branche même après 80 ans.

Astrid Lindgren, une Fifi Brindacier dans le siècle, de Jens Andersen, éditions Gaïa, 24€

Bratislava 68, été brûlant

Nous sommes en 1968 en Tchécoslovaquie, à Bratislava. C’est la période du printemps de Prague, la tentative de « socialisme à visage humain » qui va prendre fin le 21 août avec l’invasion des chars soviétiques.
A travers de courts chapitres, l’auteur nous plonge dans le récit de la vie quotidienne de trois familles, deux générations, dont le destin des personnages s’entremêle à la grande Histoire.
Il y a Petra, qui vient d’obtenir son diplôme de médecine, Jozef, ancien prêtre devenu journaliste, Tereza et ses parents rescapés des camps de concentration, mais aussi Anna, Sani, Erika…
Certains vont partir et connaître l’exil – Israël, Autriche, Canada – tandis que d’autres choisiront de rester.
En s’inspirant de témoignages de personnes réelles, Viliam Klimacek livre une chronique littéraire touchante et extrêmement vivante de 1968 et des années qui suivirent, vue de Bratislava.

Bratislava 68, été brûlant, Viliam Kilmàcek, éditions Agullo, 22 €

Eureka Street

Un roman de copains trentenaires, leurs déboires sentimentaux, les soirées sans fin. Ce livre pourrait être un parfait feuilleton léger du samedi soir, non ? Mais nous sommes à Belfast, dans les années 1990. Le chaos est à chaque coin de rue de cette ville ravagée par la précarité et les conflits. Récit drôle et attachant, oscillant entre légèreté et triste réalité, Eureka Street est une longue lettre d’amour de McLiam Wilson à sa ville natale, bien souvent éclipsée par Dublin, la cousine éloignée du Sud.

Eureka Street, Robert McLiam Wilson, éditions 10/18, 8,80 €